Avec la tenue de notre Assemblée Générale début mai et celle du XXIVè Congrès de l’ISPRS en juin, ce deuxième trimestre 2022 a donné lieu à une activité importante pour notre Société.
Nous étions environ 25 participant.e.s pour cette AG un peu particulière, puisque largement dédiée à une réflexion collective pour « construire ensemble la SFPT de demain » et préserver son attractivité dans un paysage national et international très changeant. Nous travaillons maintenant à organiser les contributions afin de former 2 ou 3 groupes de travail qui auront en charge d’écrire puis de mettre en œuvre leur feuille de route. Nous vous donnerons plus de détail à la rentrée sur les mandats des groupes et leur organisation. Je remercie toutes celles et ceux qui ont participé à l’exercice et invite tous nos adhérents à s’investir aux côtés du CA pour capitaliser sur cette première réflexion. Par ailleurs vous trouverez dans la newsletter les principaux éléments des bilans moral et financier ainsi que la liste des nouveaux élus au Conseil d’Administration. Le bureau que nous avons souhaité élargir accueille deux nouveaux membres.
L’Evènement de cette année 2022, c’est donc la tenue du XXIVè Congrès de l’ISPRS en juin à Nice. Après les éditions virtuelles 2020 et 2021, nous étions tous et toutes impatient.e.s d’y participer. Je félicite Nicolas Paparoditis, notre Directeur du Congrès, ainsi que toute l’équipe qui s’est dépensée sans modération pour nous offrir une édition foisonnante et indiscutablement très réussie, de la séance d’ouverture avec un film étonnant de Jean Vigo au dîner de gala dans les jardins de la villa Ephrussi de Rotschild à St Jean Cap Ferrat, sans oublier bien sûr le cœur de la semaine avec les nombreux échanges scientifiques autour des différentes sessions orales et posters. L’Assemblée Générale de l’ISPRS s’est également longuement réunie. La candidature franco- brésilienne pour la présidence de la Commission III présentée par Laurent Polidori et soutenue par la SFPT a été élue. Laurent organisera prochainement un webinaire sur les opportunités que cela crée pour notre communauté nationale et vous pourrez échanger avec lui si vous souhaitez participer aux groupes de travail qui se mettent en place dès à présent.
Vous trouverez également dans cette newsletter des communications de nos membres et notamment l’annonce de deux appels à projet, l’un du CNES pour des actions de R&T et l’autre d’Airbus concernant Pléiades Neo. Enfin nous souhaitons la bienvenue à deux nouveaux membres, la société ARSKAN et l’équipe de recherche SEAL de l’EPITA.
Il est maintenant temps de laisser la place à la pause estivale. Tout le Conseil d’Administration se joint à moi pour vous souhaiter un excellent été. Nous vous attendons reposé.e.s et bien sûr motivé.e.s pour démarrer dès la rentrée les passionnants chantiers qui nous attendent.
L’AG de la SFPT s’est tenue en présentiel au GeoRoom de l’IGN le 5 mai toute la journée.
Bilan moral 2021 de la SFPT, présenté par le Secrétaire Général :
Les adhésions payantes sont en forte hausse (+13,2%). Vous êtes de plus en plus nombreux à nous rejoindre !
Nous avons eu en 2021 deux nouveaux membres bienfaiteurs (CLS Group et Parrot Drones) et cinq nouveaux membres de soutien (GEInfra, Tetis, VR2Planets, Kermap, GGS).
Un séminaire a pu être organisé à la sortie de la COVID en novembre 2021 : le Soixantenaire de la SFPT (65 participants, 29 entreprises représentées).
La convention SFPT-IGN a été renouvelée
La SFPT a lancé une série de visio-conférences scientifiques organisées sur un mode régulier, animées par Marie-José Fonollosa (déjà deux de faites en 2022).
Un numéro papier de la revue est sorti en 2021 (expédition début 2022) : le numéro 223 de la revue, numéro spécial Afrique, extrêmement riche en contenu (Jean-Paul Rudant rédacteur associé).
Certains groupes de travail ont eu une activité particulièrement dynamique (groupe Afrique animé par Jean-Paul Rudant, groupe Archéologie/Architecture animé par Luc Lapierre et groupe Hyperspectral animé par Jean-Baptiste Féret).
Par ailleurs, la SFPT a connu en 2021 quelques changements profonds :
Départ volontaire fin septembre 2021 de notre assistante Isabelle Grujard après 23 ans de bons et loyaux services. Ce départ nous a contraint à faire évoluer notre organisation et à nous doter d’outils professionnels de gestion.
Déménagement de la SFPT des locaux de l’ENSG pour rejoindre ceux de l’IGN à Saint-Mandé.
Bilan financier 2021 de la SFPT, présenté par le Trésorier :
L’exercice 2021 s’est soldé en négatif, essentiellement suite aux paiements des indemnités légales de départ d’Isabelle Grujard, départ qui n’avait pas été prévu. Néanmoins, la trésorerie devrait se redresser en 2022 du fait qu’il n’y a plus de salaire à verser.
Renouvellement partiel du Conseil d’Administration de la SFPT :
Le CA de la SFPT a 21 membres, grosso modo renouvelés par tiers tous les deux ans en temps normal ou dans le cas de démission. Cette année, il y avait six postes à renouveler et un poste à remplacer (démission). Les résultats des votes sont les suivants :
Remplacement de Pierric Ferrier, démissionnaire : Cécile Vignolles (CNES) est élue pour le remplacer.
Renouvellement de 6 postes (X. Bodin, R. Heno, E. Labergerie, M. Lointier, R. Marion, M. Pierrot-Deseilligny) : Philippe Albert (Geofit), François Becirspahic (IGN), Cyrielle Guérin (CEA), Raphaële Héno (IGN), Elisabeth Simonetto (CNAM/ESGT), Sylvia Sylvander (CNES) sont élus au CA de la SFPT.
Bienvenue aux nouveaux membres du CA !
Un buffet a réuni ensuite pour déjeuner l’ensemble des participants.
L’après-midi, une séance de travail en groupe, animée par Françoise de Blomac, a permis de faire réfléchir les membres de la SFPT sur les façons de faire évoluer la SFPT pour s’adapter aux nouvelles demandes. Ces préconisations déboucheront sur une liste d’actions que le CA de la SFPT s’engagera à mener à bien dès que possible.
La SFPT a organisé l’évènement majeur de la communauté de la photogrammétrie et de la télédétection que constitue le congrès ISPRS. La dernière fois que le congrès ISPRS avait eu lieu en France était en 1934 ! La dernière édition, prévue initialement en 2020, était sous la présidence de Nicolas Paparoditis (IGN ENSG) et s’est tenue enfin en présentiel à Nice du 5 au 11 juin 2022, après deux années d’organisation virtuelle à cause de la COVID.
Si le bilan administratif de l’évènement reste encore à faire, c’est déjà un beau succès scientifique compte-tenu des circonstances compliquées (publics chinois et russes globalement absents pour des raisons externes).
La SFPT a le plaisir d’y avoir retrouvé de très nombreux de ses membres qui, soit sur des stands, soit dans des présentations scientifiques ou des fora, ont participé activement à la manifestation. Cela a été l’occasion pour la d’organiser en mode hybride (présentiel/distanciel) un CA sur le salon.
La Présidente Aurélie Sand et le Secrétaire Général Michaël Tonon ont représenté la SFPT à l’Assemblée Générale de l’ISPRS.
L’AG de l’ISPRS a renouvelé les présidences des commissions de l’ISPRS. Voici les nationalités à la tête des commissions :
Commission I (capteurs) : Chine + Brésil.
Commission II (Photogrammétrie) : USA + Suisse.
Commission III (Télédétection) : France + Brésil. Laurent Polidori (membre de la SFPT) est élu président de la commission.
Commission IV (information géospatiale) : Australie – Italie.
Commission V (éducation) : USA+ Philippines.
L’AG a aussi renouvelé le bureau de l’ISPRS. Le nouveau bureau est le suivant :
Présidente : Lena Halounová (République Tchèque).
Vice Président : Nicolas Paparoditis (France).
Secrétaire Général : Jie Jiang (Chine).
Trésorier : Stewart Walker (USA).
« Past President » : Christian Heipke (Allemagne).
La SFPT dispose de plusieurs membres bien situés dans l’organisation de l’ISPRS :
Laurent Polidori (IRD) à la tête de la commission III.
Ewelina Rupnik (IGN) dans un groupe de travail de la commission II.
Nicolas Paparoditis (IGN ENSG), vice-président de l’ISPRS.
Bravo à eux !
Enfin, l’AG de l’ISPRS a choisi la ville du prochain congrès : ce sera Toronto (Canada) en 2026 !
Le CNES a annoncé le 17 mai 2022 lors de sa journée de l’innovation à Toulouse la mise en place d’un challenge destiné à stimuler l’innovation en facilitant l’accès à ses appels à propositions, notamment auprès d’acteurs du monde non spatial. L’appel à propositions de ce premier Challenge R&T pour les Systèmes orbitaux sur le thème : Méthodes d’hybridation des données d’observation de la Terre s’inscrit dans cette démarche. Il est ouvert du 15 juin au 15 septembre 2022. Afin d’explorer un maximum de possibilités en matière d’hybridation de données, les concepts d’hybridation éligibles seront très variés :
données spatiales / modèles physiques,
mesures / données exogènes (mesures satellite et cartes, données météo, données télécom ou GNSS etc.).
multi-modale (plusieurs types de capteurs ou des prises de vue différentes d’un même capteur),
multi-temporelle (une même source mais des acquisitions réparties dans le temps)
Le challenge « Hybridation » s’adresse à toutes les typologies d’acteurs (laboratoires de recherche, entreprises y compris celles de taille petite ou moyenne…) qui peuvent déposer leur candidature en proposant un développement innovant basé sur leurs produits ou services, et ainsi avoir l’opportunité, s’ils sont sélectionnés, de présenter leurs dossiers devant un jury lors d’un Pitch Day.
Un budget de l’ordre de six cent mille euros est mobilisé par le CNES pour soutenir les meilleures innovations.
Retrouvez ICI l’appel à proposition détaillé comprenant toutes les informations de candidatures (contexte, thématiques détaillées du challenge, conditions et calendrier de candidature et plus encore !).
Les dates à retenir : 15 juin : Lancement du challenge 15 septembre : Clôture du dépôt des candidatures 15 septembre-10 octobre : Etude des candidatures 10 octobre : annonce des dossiers présélectionnés 17 octobre : Pitch day pour la sélection finale des lauréats
Par Michaël Tonon, expert en cartographie et télédétection, Airbus
Pendant l’ISPRS à Nice, Airbus a lancé le Pléiades Neo challenge. Le Pléiades Neo challenge est dédié aux experts en imagerie et à la communauté scientifique : si vous utilisez des images satellites pour vos études ou vos projets, vous pourriez être intéressés par le fait d’utiliser des images Pléiades Neo dans vos futurs projets afin d’en vérifier les performances, d’améliorer celles de vos applications ou d’en développer de nouvelles
Parmi tous les projets déposés, l’équipe d’Airbus sélectionnera les plus innovants dans différentes thématiques. Si vous êtes retenus, vous accéderez gratuitement aux images Pléiades Neo souhaitées, en archive ou en programmation, à travers notre plateforme OneAtlas.
Pour participez, inscrivez-vous sur le site suivant :
Suivre l’évolution de la Terre mois après mois, sur des images claires et homogènes, dans un format simple d’accès, ouvert à tous et gratuit : c’est désormais possible grâce à Nimbo Maps, développé par la start-up rennaise Kermap.
Dernière-née de l’écosystème Nimbo, cette nouvelle plateforme d’observation de la Terre fait le pari de la simplicité. L’évolution des surfaces émergées s’y dévoile chronologiquement, sur des cartes homogènes et sans nuages allant jusqu’à une résolution de 10m.
Ces visualisations sont issues des images satellites Sentinel 1 et 2 du programme Copernicus. Une ressource d’imagerie ouverte dont Kermap entend simplifier et démocratiser l’accès. D’une part en pré-traitant les images grâce à l’IA pour produire des synthèses mensuelles immédiatement exploitables. D’autre part grâce à une plateforme qui se veut ergonomique et accessible même aux non-initiés. Le tout intégralement développé en interne, hébergé et distribué dans un cadre 100% souverain. Pour cette réalisation, Kermap a bénéficié du soutien de l’Agence spatiale européenne (ESA), ainsi que de l’accompagnement du CNES.
Suivi en continu
Le principe de Nimbo Maps : un mois, une carte, de janvier 2020 jusqu’au dernier mois achevé. Plusieurs cartes, même, puisque ces synthèses mensuelles sont proposées en quatre compositions : naturelle, proche infrarouge, NDVI et radar.
Pour suivre l’évolution des territoires aux différents mois disponibles, des fonctionnalités simples d’utilisation sont proposées : “diviser”, “glisser” ainsi que des animations en timelapse à réaliser soi-même en quelques clics sur la zone de son choix.
Kermap continue par ailleurs à enrichir la plateforme, qui permettra bientôt de remonter jusqu’en 2017. La couverture de Nimbo Maps – 20 millions de km² actuellement, de l’Irlande à l’Iran – doit aussi être étendue à l’ensemble des terres émergées de la planète d’ici à la fin d’année. Enfin, d’autres procédés de traitement IA permettront à Nimbo Maps de livrer d’ici quelques mois des images en super-résolution, à 2,5m.
Gratuit et ouvert à tous
L’accès à Nimbo Maps est ouvert à tous sur inscription et gratuit, à l’adresse maps.nimbo.earth. La création d’un compte Nimbo inclut un forfait mensuel de crédits de navigation pour bénéficier, là aussi gratuitement, de l’ensemble des fonctionnalités de la plateforme sur ordinateur. Également inclus, l’accès aux flux cartographiques permettant aux spécialistes de l’information géographique d’exploiter les fonds de carte issus de Nimbo Maps.
Au-delà de l’offre gratuite, plusieurs formules d’abonnement comprennent l’accès à des produits destinés aux professionnels. Ces offres payantes donnent accès aux APIs Nimbo, afin de récupérer clé-en-main des données exclusives supplémentaires produites en interne par Kermap, notamment pour le domaine agricole (identification et suivi des cultures en quasi temps réel).
Par Miranda TRON, chargée de communication et marketing chez Arskan
ARSKAN, issue de la recherche scientifique, travaille sur des programmes R&D ambitieux pour améliorer ses technologies de compression, de transfert et d’affichage de maillages 3D, sans perte de données et sans contrainte.
ARSKAN propose des technologies de visualisation de données 3D massives et complexes pour le web, accessibles sur tous types de terminaux (PC, smartphone et casques VR), nécessitant très peu de ressources serveurs, ressources matérielles et de bande passante. Les solutions de visualisation et de transfert d’ARSKAN sont donc économiquement et écologiquement viables.
Les briques technologiques d’ARSKAN sont :
ARSKAN Codec (ACO), un compresseur décompresseur progressif sans perte, de maillages 3D.
ARSKAN MoveInside (AMI), un visualiseur web de maillages 3D et de données externes (IoT, IA, application métier, logiciels, média…).
ARSKAN Silodata (ASD), une plateforme de stockage intelligent, avec un système de droit et de partage, qui permet d’avoir accès aux technologies AMI et ACO.
Nos offres touchent particulièrement les acteurs de scan 3D et photogrammétrie. L’intérêt étant de pouvoir partager des modèles sans se préoccuper de leur taille, ARKSAN s’occupe d’optimiser les maillages 3D issus de la photogrammétrie, pour une visualisation quel que soit le support.
De plus, les briques technologiques ARSKAN sont intégrables via CLI et packages, elles sont aussi accessibles et testables en mode SAAS sur un démonstrateur en ligne et via une API. Avec celles-ci, ARSKAN propose de rendre vos données 3D interactives, collaboratives, connectées et en temps réel : on parle de Jumeaux Numériques 3D.
Par Loïca Avanthey et Laurent Baudoin, enseignants-chercheurs à l’EPITA
L’équipe de recherche SEAL (Sense, Explore, Analyse and Learn) est spécialisée dans le domaine de la télédétection rapprochée. Elle conçoit, développe et opère sur le terrain des robots d’exploration multi-milieux dont la mission est d’acquérir des données pour reconstruire en 3D les environnements explorés ou élaborer des cartes thématiques. Que ce soit dans l’air, sur le sol et plus particulièrement sur l’eau et sous l’eau, les systèmes développés par l’équipe se veulent facilement déployables et facilement réplicables.
L’approche de l’équipe est fondamentalement transverse et se situe à la croisée de la robotique, de la vision par ordinateur et de la télédétection rapprochée. Elle travaille également activement à développer l’undergraduate research en associant les étudiants dès le cycle licence à ses activités de recherche. L’équipe SEAL est portée par deux enseignants-chercheurs, Loïca Avanthey et Laurent Beaudoin, et est hébergée dans l’école d’ingénieur EPITA.