Unité de recherche IMBE, tutelle Avignon Université
Quels sont les effets d’un changement de pratique pastorale sur la distribution des faciès de communautés végétales d’une pelouse sèche Méditerranéenne : apports de l’imagerie par drone.
Objectifs et missions
Le projet proposé a pour objectif de tester les effets d’un gradient d’intensité de pâturage en relation avec deux pratiques, le pâturage itinérant traditionnel et le pâturage clôturé contemporain sur les pelouses sèches de la plaine de Crau (sud-est de la France) à l’aide de relevés de végétation réalisés en 2021 ainsi que d’imagerie aérienne effectuée par drone en 2021 et 2022. L’étudiant(e) devra croiser ces données afin d’identifier d’éventuelles corrélations entre les différents types de pratiques pastorales, l’éloignement aux bergeries et la distribution des différents faciès de végétation.
Contexte
Les agrosystèmes pastoraux constituent souvent des réservoirs importants d’espèces végétales et animales et correspondent parfois à des points chauds de biodiversité. Leur intérêt conservatoire et les services qu’ils rendent à l’homme sont cependant menacés par les changements globaux des dernières décennies (Meirland et al., 2015) qu’ils soient climatiques ou d’usages. Il apparaît alors urgent de mieux comprendre et de discriminer les facteurs environnementaux influençant le plus la biodiversité de ces réservoirs d’espèces pour leur conservation.
Le stage s’intègrera dans le projet de recherche Coussoul Sentinelle (en collaboration avec le CD13, le CA 13 et le CEN PACA) qui a pour objectif de suivre l’état de conservation des habitats agro-pastoraux de la plaine de la Crau (Sud-est de la France) ainsi que l’impact des changements globaux dont un changement récent de pratique pastorale sur certains sites : du pâturage itinérant traditionnel au pâturage clôturé.
Lors d’une étude précédente (Vidaller et al., 2022), nos résultats ont montré qu’il existe un effet significatif de l’intensité du pâturage sur la composition et structure des communautés végétales, avec une richesse et une équirépartition des espèces significativement plus élevées pour une intensité de pâturage modérée. Des différences significatives ont également été mesurées dans le recouvrement spatial relatif des différentes communautés végétales identifiées même si celles-ci sont toujours bien identifiées dans les deux systèmes de pâturage. Le pâturage en enclos a ainsi conduit à un développement des zones plus intensément pâturées, caractérisées par une végétation plus mésophile. Dans les zones les plus éloignées des bergeries, il a aussi conduit à une plus grande richesse en espèces végétales comparativement au pâturage itinérant traditionnel, mais toujours au profit d’une végétation plus mésophile.
Profil souhaité
- Cursus Universitaire ou Ingénieur/e en biologie ou agronomie avec de solides bases en écologie et géomatique
- Très bonne connaissance et pratique des outils SIG indispensables
- Connaissances en botanique souhaitées
Conditions de travail
- Stage M2 de 4 à 6 mois
- Basé à l’Université d’Avignon, IUT Agroparc, UMR 7263 IMBE
- Début du stage : février – mars 2023
Modalités de candidature
Merci de faire parvenir un CV, lettre de motivation, résultats M1 et M2 et contacts personnes ressources par mail à christel.vidaller@univ-avignon.fr
Les dossiers seront évalués au fil de l’eau et des entretiens seront proposés aux candidatures les plus satisfaisantes.
Nom et qualité des responsables du stage : Christel Vidaller (Maitre de conférences Avignon Université), Thierry Dutoit (Directeur de recherche CNRS-IMBE-Avignon)
Adresse du stage : IUT d’Avignon, 337 chemin des Ménajariés, Site Agroparc BP 61207, 84911 Avignon Cedex 09