Antoine COLLIN, École Pratique des Hautes Études – PSL
Centre de Géoécologie littorale CGEL
Seulement 25 % des fonds marins de notre Planète ont pu être cartographiés avec une technologie fiable, en raison du coût élevé des campagnes par bateau (sonar) et par avion (lidar). La mesure des fonds marins, appelée bathymétrie, s’est ainsi tournée depuis quelques années sur l’utilisation du satellite, plus efficace en coût-bénéfice.
Bien que la résolution spatiale des capteurs embarqués sur satellite se soit nettement améliorée (avoisinant le mètre), la fréquence de passage reste majoritairement trop grossière pour s’affranchir des contraintes optiques liées aux marées et aux nuages.
De manière innovante, nous avons réussi à combiner une constellation de satellites bénéficiant d’une très haute résolution temporelle (Planetscope SuperDove CubSats) à l’intelligence artificielle (réseaux de neurones) et ainsi prédire, avec un très haut succès, les bathymétries baignant trois îles représentatives du territoire marin français : Bréhat dans la Manche, Saint-Barthélémy dans l’Océan Atlantique Caraïbéen, et Teti’aroa dans l’Océan Pacifique Sud.