Groupe AFRIQUE, renforcement des contacts avec les formations africaines en Sciences Géographiques

Les membres du groupe Afrique, présents à l’AG du 3 avril 2024 (Camille Pinet, Jérôme Picard, Jean Paul Rudant), proposent plusieurs actions en vue de mieux cerner les activités des membres SFPT en Afrique et de faciliter la communication autour  des “compétences SFPT” dans les pays du Sud, en terme de sciences géographiques.

Action 1 – En profitant du fait que de nombreux membres SFPT enseignement dans des formations en Afrique, amorcer le recensement de celles qui portent sur la géo-information afin de leur envoyer un dossier sur la SFPT et la RFPT (intérêt en particulier du libre accès). Ce même dossier pourra être également diffusé auprès des formations en France.

Informations utiles pour ce recensement : titre de la formation, ville ; nom du responsable et si possible, adresse mail et téléphone.

Action 2 – Constituer un support de documentation à partir de contributions des membres, en vue d’appuyer les formations précédentes pour les cours, TP, TD, sujets de projet, , idées de stage…

Comment procéder ?  Fournir un court texte résumant brièvement les ressources en indiquant les liens permettant leur consultation et/ou leur téléchargement.

Le Centre de Développement du Numérique de l’Université de Douala est d’accord pour constituer un point relais en Afrique centrale et regrouper physiquement une partie de ces ressources pour en faciliter localement la diffusion.  Ce mode de diffusion pourra être généralisé ensuite auprès des autres universités intéressées.

Pour cette 2ieme action, les contributions de plusieurs membres d’institutions peuvent déjà être regroupées, par exemple pour l’ENSG, ONF-I, IGN FI, ESA, EO-Collège, laboratoires PRODIG, LASTIG… Ouverture possible-souhaitée hors SFPT.

 Ces premières ressources seront complétées grâce aux nouveaux contributeurs.

Toutes idées bienvenues pour enrichir cette démarche.  Une proposition plus étoffée sera ensuite élaborée.

Pour les membres intéressés (et contacts éventuels bienvenus de partenaires extérieurs à la SFPT), merci de contacter :

jean-paul.rudant@univ-eiffel.fr 

jerome.picard@cnrs.fr,

cpinet@ignfi.fr

VR2Planets présente : VRExplorer

SAS VR2Planets
2 rue du château de l’Éraudière
44322 Nantes Cedex 3, France

Immersion et collaboration dans vos données géoréférencées

Pour des formations, de l’analyse collaborative, des opérations de communication, client ou grand public, cet outil a été pensé pour vous permettre de mettre en valeur la grande richesse de vos données !

VR2Planets, startup nantaise, spin of du CNRS, met à disposition de ses utilisateurs un outil innovant permettant de s’immerger dans les jumeaux numériques de terrains : le 1er SIG collaboratif temps réel compatible VR !

  • Visualisez des données massives géoréférencées

Grâce à un environnement virtuel innovant, entièrement développé en interne, la plateforme VRExplorer vous permet d’agréger vos jumeaux numériques de terrain en préservant toute l’intégrité des données. Passez de vos données brutes à des environnements virtuels collaboratifs en quelques clics ! Compatible avec les standards de géoréférencements OGC Fusionnez vos couches d’imagerie 3D avec vos maillages texturés et nuages de points dans un même environnement et visualisez vos scènes virtuelles dans un outil fluide.

  • Partagez vos environnements et projets à travers le monde

Les utilisateurs connectés se voient, se parlent et arpentent les terrains virtuels de l’échelle orbitale jusqu’à l’échelle 1 : 1, d’un simple mouvement. Partagez vos points de vue, vos interprétations et vos analyses en temps réel, même depuis des continents différents.

  • Immergez-vous grâce à pleine compatibilité du système avec les nouvelles technologies de la réalité virtuelle

Compatible avec les casques de réalité virtuelle ou simplement derrière son écran, collaborez à distance avec vos collègues, immergez – vous, préparez ou revivez vos campagnes de terrains afin de multiplier les points de vue et les analyses contextualisées.

  • Archivez vos projets en gérant les droits de visibilité au sein de vos équipes

Bénéficiez d’un espace de stockage personnalisable. Gérez la visibilité de vos contenus et les rôles de vos collaborateurs dans un environnement collaboratif. Fusionnez vos données géoréférencées en créant des scènes virtuelles.

Demandez une démonstration : contact@vr2planets.com

L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE DANS LA PRODUCTION DE CARTES DE COUVERTURE DU SOL : STRATÉGIE ACTUELLE DE L’IGN

Anatol Garioud, Eva Bookjans, IGN, prénom.nom@ign.fr

L’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN) a pour mission de créer une carte de référence nationale, l’OCS-GE (Occupation du Sol à Grande Échelle), afin de mesurer et surveiller l’artificialisation du territoire français. D’ici fin 2024, l’OCS-GE couvrira l’ensemble de la France en fournissant une description détaillée à la fois de la couverture du sol et de ses usages (voir Figure 1). Cela permettra à la France d’atteindre son objectif de la ZAN (Zéro Artificialisation Nette) d’ici à 2050, conformément à la loi climat et la résilience adoptée en 2021.

Afin d’accélérer la production de la composante “couverture du sol” de l’OCS-GE, l’IGN a travaillé sur la mise en place d’un modèle d’intelligence artificielle (IA) de segmentation sémantique pour prédire la couverture du sol. Le modèle exploite les images aériennes de la BD ORTHO à 20 cm de résolution spatiale et composées de 4 canaux radiométriques (rouge, vert, bleu, infrarouge), ainsi qu’une information d’élévation (modèle numérique de surface – modèle numérique de terrain).  Créer un modèle robuste et fiable à l’échelle nationale est un défi majeur en raison des variations du paysage à travers le territoire (par exemple, urbain versus rural, océanique versus montagneux). Par conséquent, le modèle a été entraîné avec des données d’entraînement (annotations), couvrant une variété de zones réparties sur l’ensemble de la France métropolitaine et associées à des dates d’acquisition de l’imagerie variables. Cela garantit que l’hétérogénéité spatiale et temporelle du territoire soit prise en compte dans le modèle, notamment les différents types de paysages et leurs variations saisonnières. Au total, plus de 2500 km² d’images aériennes ont été annotés par des photo-interprètes.

Le modèle d’IA à l’échelle de la France, prédit 16 classes de couverture du sol avec une précision de 78% et une mIoU (intersection moyenne sur l’union) de 58%. Dans le cadre de son ambition d’améliorer davantage le modèle, l’IGN a également lancé le défi FLAIR #1 [https://ignf.github.io/FLAIR/index_fr.html] à l’attention de la communauté scientifique et technique, dont les résultats ont été par la suite intégrés à la production. Pour faciliter à d’autres acteurs la classification de la couverture du sol sur les images BD ORTHO, l’institut a également publié une série de modèles d’IA pré-entraînés et de la donnée d’entraînement sur la page Hugging Face de l’IGN [https://huggingface.co/IGNF].

Outre son rôle essentiel dans la production de l’OCS-GE, la sortie du modèle IA à l’échelle de la France est désormais un produit à part entière : CoSIA, pour Couverture de Sol par Intelligence Artificielle (voir Figures 2 et 3). Ces cartes sont générées de manière automatique, sans les spécifications rigoureuses de l’OCS-GE, permettant de les rendre disponibles plus rapidement, et de conserver la résolution spatiale des images aériennes BD ORTHO (voir Figure 4 pour une comparaison entre CoSIA et l’OCS-GE). CoSIA doit être actualisée à intervalles réguliers de 3 ans, en synchronisation avec la production de la BD ORTHO. Sa première version, disponible ici [https://cosia.ign.fr], a suscité l’intérêt de divers utilisateurs potentiels tels que les services gouvernementaux régionaux français, des associations environnementales à but non lucratif, des agences d’urbanisme ou encore le monde académique. Bien que CoSIA soit la sortie directe non corrigée du modèle d’IA, son niveau de détail géographique et ses 16 classes de couverture du sol en font une donnée à forte valeur ajoutée pour différents cas d’utilisation, tels que l’identification de la nature dans les zones urbaines, la cartographie des corridors écologiques, l’urbanisme et l’étude des liens entre la santé des individus et leur environnement, pour n’en citer que quelques-uns.

En résumé, la mise en place du modèle IA dans le processus de production de l’OCS-GE a permis d’accélérer l’identification de la couverture du sol français et l’IGN met à disposition du public les cartes et les modèles résultants. Cela favorise le développement de nouvelles applications et permet aux décideurs politiques, de la sphère privée et au grand public de mieux et plus rapidement répondre aux défis écologiques et socio-économiques actuels.

Figure 1. Example de l’OCS-GE décrivant 14 classes de couverture du sol (en haut) et 19 classes d’usage du sol (en bas).

Figure 2. Illustration schématique de la production de l’OCS-GE et de CoSIA.

Figure 3. Exemple du produit CoSIA à 16 classes d’occupation du sol.

Figure 4. Comparaison technique des deux produits OCS-GE et CoSIA.

Figure 5. Exemples de cas d’usage des cartes CoSIA.

Les défis de la Libye (VisioTerra)

L’étude réalisée par VisioTerra identifie les différents défis auxquels est confrontée la Libye et les solutions apportées par les satellites et services Copernicus.

Ce pays du Nord de l’Afrique est le théâtre d’enjeux importants tels que les sècheresses, les inondations fluviales, la perte du couvert forestier, les pollutions marines…


Lire l’étude 

Contact : Serge RIAZANOFF – VisioTerra – serge.riazanoff@visioterra.fr

Nouvelle méthode de comparaison de MNE (VisioTerra)

Dans le cadre du projet d’évaluation des données Earthnet (EDAP+) financé par l’Agence spatiale européenne (ESA), un article scientifique a été réalisé par VisioTerra et publié dans l’International Journal of Geo-Information (IJGI).

Cet article présente une nouvelle méthode d’estimation des déplacements planimétriques entre deux Modèles Numériques d’Elevation (MNE) avec une précision sub-pixellaire.

Lire l’article

Contact : Axel CORSEAUX – VisioTerra – axel.corseaux@visioterra.fr

NewSpace 2024, lancement réussi du CSA (VisioTerra)

Tenue à Luanda (Angola), la conférence NewSpace 2024 a surtout consacré le lancement du « Conseil Spatial Africain » (CSA) et de la future « Agence Spatiale Africaine » (AfSA). Notre partenaire AfEOS et sa Directrice Ouafae KARIM ont participé à deux tables rondes :

1. « Solutions spatiales pour la gestion des catastrophes : surveillance, modélisation et adaptation du climat« 


2. « Quelles sont les prochaines étapes ? Discuter des principaux points à retenir et de la voie à suivre pour l’industrie spatiale africaine« . 

Contact : Serge RIAZANOFF – VisioTerra – serge.riazanoff@visioterra.fr

GMES & Africa – 2ème atelier « eau et ressources naturelles » (VisioTerra)

Tenu à Nairobi (Kenya), le second atelier a rassemblé les consortia GMES&Africa dont les thématiques sont liées à la gestion de l’eau et des ressources naturelles.

Ouafae KARIM, Directrice d’AfEOS, a présenté deux des géoservices prévus dans la plateforme GERNAC :
• navigation fluviale.
• surveillance des inondations.


Une application smartphone est en cours de développement qui aidera les navigants en déroulant la cartographie spécialisée selon les normes internationales de navigation fluviales.


Voir la présentation 

Contact : Ouafae KARIM – AfEOS – ouafae.karim@africa-eo-services.ma

Changement climatique et interaction homme-environnement dans le Caucase : perspectives géo-bio-archéologique et littéraires

1er et 2 décembre 2023, École Normale Supérieure, Paris

Le Caucase est une chaine de montagnes s’étendant de la mer Noire à la mer Caspienne, limite conventionnelle entre l’Europe et l’Asie, très tôt évoquée dans la mythologie grecque comme la Géorgie, sur son versant sud-ouest. La Géorgie est le pays de la Colchide, de la Toison d’or et de Médée, du mont Kazbek dans le haut Caucase où fut enchainé Prométhée ayant dérobé le feu de l’Olympe pour le donner aux humains. Le Caucase abrite une exceptionnelle biodiversité. Il est dominé par un ancien volcan, le plus haut sommet de l’Europe, le mont Elbrouz culminant à 5643 m.

Le colloque, organisé par Anca Dan (ENS/CNRS-AOrOc : : Archéologie et Philologie d’Orient et d’Occident, Paris) et Mikheil Elashvili (Ilia State University à Tbilisi en Géorgie, chercheur invité à l’ENS), a rassemblé une équipe internationale et pluridisciplinaire sur la thématique du changement climatique affectant le Caucase : https://ceres.ens.psl.eu/?Changement-climatique-et-interaction-homme-environnement-dans-le-Caucase

Luc Lapierre (SFPT, membre associé à AOrOc), auteur de la présente newsletter, a été invité à y assister, à la suite de la conférence sur l’imagerie spatiale au service du patrimoine culturel des 2 et 3 novembre 2023 au CNES à Paris : https://www.sfpt.fr/2024/06/limagerie-spatiale-au-service-du-patrimoine-culturel-2/

Le Caucase voit ses glaciers se réduire comme à peu près partout sur la planète. Les problèmes politiques, militaires et économiques des pays où se situe cette chaîne de montagnes n’ont pas permis de lui donner toute l’attention qu’elle mérite. Des chercheurs de disciplines très diverses, allant des géosciences aux sciences humaines et sociales, se rejoignent pour élaborer des reconstitutions de son paléoenvironnement et des scénarios pour son évolution future. Ce colloque, sur la thématique du changement climatique dans le Caucase, a rassemblé nombre de ces chercheurs.


L’évolution des glaciers du Caucase entre 2000 et 2019 (présentation M. Elashvili)

L’évolution des glaciers du Caucase entre 2000 et 2019 (présentation M. Elashvili)

Les participants au colloque dans la salle des Actes de l’ENS

Les participants au colloque dans la salle des Actes de l’ENS

Le programme du colloque était divisé en plusieurs sections et une session posters.

Après-midi du 1er décembre :

  • Section 1 : Glaciers (3 communications),
  • Section 2 : Des lieux et des humains (3 communications),

Journée du 2 décembre :

  • Section 3 : Arbres et fleurs (3 communications),
  • Section 4 : L’eau, le lac et la rivière (2 communications) ,
  • Section 5 : Glace et poussière (3 communications),
  • Section 6 : Fleuve et mer (3 communications),
  • Session posters (au nombre de 6).

La fin de la première après-midi nous a ramené dans le passé avec l’interprétation théâtrale du texte d’Eschyle en grec ancien : Prométhée enchainé par Philippe Brunet (Univ. de Normandie)
Des institutions de nombreux pays ont contribué aux travaux présentés : Allemagne, Arménie, Espagne, Estonie, France, Géorgie, Italie, Roumanie, UK, USA.

Interprétation en grec ancien du texte d’Eschyle, Prométhée enchaîné, par Ph. Brunet

Interprétation en grec ancien du texte d’Eschyle, Prométhée enchaîné, par Ph. Brunet

Dans ces travaux sur le Caucase, notamment pour le suivi de l’évolution des glaciers, les moyens de télédétection ont une part significative : ils sont aériens, essentiellement sur drone, ou spatiaux ; les deux se complètent. Par exemple, les images des satellites Sentinel-2 et WordView 3 ainsi que des modèles numériques de surface ALOS-PALSAR complétés par de la photogrammétrie par drone ont été exploités pour caractériser des changements de paysage dans une vallée du Caucase méridional par A. Nadaraia d’Ilia State University.

Une communication marquante de F. Zăinescu et A. Vespremeanu-Stroe de l’Université de Bucarest a montré une simulation dynamique de l’évolution du delta du Danube (sur le littoral occidental de la mer Noire, à l’opposé de la Géorgie) avec le logiciel Delft3D en incluant l’influence des vagues. Le lidar du satellite IceSat-2 a permis la mesure précise des altitudes du delta en montrant qu’elles sont très faibles et le rendent vulnérable à l’élévation du niveau de la mer. Cette communication ne concernait pas le Caucase, mais a fait connaître l’intérêt et les méthodes que l’on peut utiliser dans la modélisation des deltas, quand on étudie toute la chaîne de changements environnementaux entraîné par le changement climatique. 

Un challenge pour les techniques de télédétection ressort des travaux d’A. Dan et d’U. Schlotzhauer de l’Institut archéologique allemand de Berlin, pour aider à la localisation de l’antique colonie grecque de Phasis, liée au mythe des Argonautes, en Géorgie, dans la région boueuse et boisée de l’embouchure du fleuve Rioni, le fleuve Phase de l’Antiquité.

Ce colloque a permis à l’auteur de la présente newsletter d’échanger avec des collègues de l’Univ. de Tbilisi, de l’Univ. du Maine (USA) et de l’ENS, sur la possibilité d’utiliser des images et des Modèles Numériques de Surface du satellite à très haute résolution, Pléiades Néo et, à moyen terme, de la constellation CO3D (Constellation Optique 3D) prévue d’être lancée en 2025.

La visite de l’Ambassadeur de Géorgie, Gotcha Javakhishvili, a montré l’intérêt que son pays porte à ces travaux et à leurs développements futurs.

Tous les participants du colloque présents à Paris

Contact : Luc Lapierre
Animateur du groupe archéologie et architecture de la SPPT
http://www.archeo.ens.fr/Lapierre-Luc.html

L’Imagerie Spatiale au Service du Patrimoine Culturel

2 et 3 novembre 2023, Centre National d’Études Spatiales, Paris

Les 2 et 3 novembre 2023, le Centre National d’Études Spatiales (CNES) à Paris a accueilli un événement majeur pour les domaines de l’archéologie et de l’imagerie spatiale : la conférence « L’Imagerie Spatiale au Service du Patrimoine Culturel ». Organisée au siège du CNES, cette conférence a mis en lumière les avancées et le potentiel de l’imagerie spatiale dans la préservation et l’étude du patrimoine culturel mondial. Malgré les perturbations climatiques (les lignes ferroviaires Nord et Ouest de la France et RER étaient partiellement interrompues), près d’une soixantaine de personnes étaient présentes sur site, et plus de 200 personnes se sont connectées en ligne afin d’assister à la conférence.

Objectifs et Thématiques

L’objectif principal de cette conférence était de souligner l’importance et le potentiel de l’imagerie spatiale pour le patrimoine culturel. Pour ce faire, des exemples issus d’un large éventail de pays et de contextes géographiques ont été présentés. La conférence s’est structurée en sept séances, cinq séances archéologiques organisées par régions géographiques (18 communications) et deux séances concernant les images spatiales et leurs traitements (8 communications). Chaque journée s’est conclue par une table ronde.

Les thèmes abordés incluaient :

– La recherche de sites archéologiques,

– La contextualisation géographique et la caractérisation de sites archéologiques.

– L’utilisation d’images spatiales en complément d’images issues d’autres sources, notamment de drones.

– Le suivi de sites archéologiques concernant la détérioration du paysage, les pillages archéologiques, etc.

– Les divers types d’images spatiales à disposition et leurs caractéristiques

– Les types d’algorithmes permettant de les traiter avec une part importante faite à l’intelligence artificielle et l’hybridation de plusieurs types de données.

Première table ronde, avec de gauche à droite :
N. Masini (CNR), Ph. Maisongrande (CNES), M. Dabas (AOrOc), L. Lapierre (SFPT), K. Schörle (CNRS), S. Gadal (AMU)

Présentations et Intervenants

La conférence a bénéficié de la participation de trente intervenants internationaux, chacun apportant son expertise et ses perspectives sur l’utilisation de l’imagerie spatiale. Les présentations ont fourni des retours d’expérience concrets et variés, illustrant comment ces technologies peuvent révolutionner la manière dont nous découvrons, analysons et préservons les sites historiques et culturels. Les interventions ont permis d’explorer en profondeur comment l’imagerie spatiale peut être utilisée pour identifier de nouveaux sites archéologiques ou en assurer le suivi, notamment dans des régions difficilement accessibles. Ces images contribuent à donner une contextualisation géographique permettant de situer ces découvertes dans leur environnement naturel et historique, offrant une compréhension plus complète et précise.

Outils et Algorithmes

Un des points forts de la conférence a été la présentation de la part du CNES et aussi de l’IGN des outils et des algorithmes disponibles pour la communauté scientifique. Les participants ont pu découvrir des outils avancés pour le traitement des images spatiales, incluant des technologies d’intelligence artificielle qui permettent de traiter et d’analyser de vastes ensembles de données de manière plus efficace et précise. l’ASI (Agence Spatiale Italienne) – ESA et le CNR (Conseil National de la Recherche – Italie) ont montré leurs applications archéologiques de l’IA. L’hybridation des données, combinant des images spatiales avec d’autres sources d’information, a également été discutée. Cette approche multidisciplinaire offre des perspectives nouvelles et enrichissantes, permettant une analyse plus holistique des sites archéologiques.

Organisation et Collaborations

La conférence a été organisée par le CNES et ses COMET ( COMmunautés d’ExperTs) en collaboration avec le CNRS, la SFPT (Société Française de Photogrammétrie et de Télédétection), le programme CartoMundi de la MMSH Aix-en-Provence, l’Amidex Spatialisation au Maghreb (SPAT) et l’UMR 7299 (Centre Camille Jullian). L’organisation a été dirigée par Luc Lapierre (SFPT, ingénieur honoraire du CNES), Katia Schörle (Aix-Marseille Université, CCJ, CNRS), Céline Calleya, Dominique Pheav, et Yannick Tanguy (CNES). Cette collaboration a permis de réunir des experts de différents horizons, enrichissant les échanges et les débats.

Beaucoup des participants à la conférence en présentiel, mais aussi en distanciel

Conclusion et perspectives

« L’Imagerie Spatiale au Service du Patrimoine Culturel » a été un événement marquant, offrant une plateforme unique pour discuter des avancées technologiques et de leurs applications pratiques dans le domaine de l’archéologie et de la conservation du patrimoine.

Cette conférence a permis de nombreuses discussions entre les deux communautés présentes (archéologues et experts de l’imagerie spatiale) qui ne se rencontrent habituellement pas et a été une amorce pour de futurs échanges. Les présentations ont non seulement démontré tout le potentiel de l’imagerie spatiale, mais ont été sources de réflexions pour de nouvelles collaborations et recherches futures. L’imagerie spatiale a montré qu’elle a une place de choix en archéologie seule ou combinée avec d’autres moyens de télédétection et qu’elle a un rôle important à jouer, avec un enjeu majeur, celui de la collaboration internationale pour l’avenir de la préservation du patrimoine culturel et le développement de la recherche archéologique.

Les intervenants sont sollicités pour publier leurs travaux dans un numéro spécial de la revue RFPT de la SFPT intitulé Imagerie Spatiale et Patrimoine. Pour toute information supplémentaire ou participation: https://rfpt.sfpt.fr/index.php/RFPT/about/submissions

Contacts : luc.lapierre@sfpt.fr et katia.schorle@cnrs.fr

Programme détaillé

Conférence sur l’Imagerie Spatiale au Service du Patrimoine Culturel

2-3 Novembre 2023
Paris, 2 Pl. Maurice Quentin, 75001 Paris

Salle Espace

Jeudi 2 novembre 2023

Présidence : Céline Calleya, CNES

9h15 Introduction : Céline Calleya, Dominique Pheav, Yannick Tanguy (CNES)

9h25 Organisateurs : Luc Lapierre (SFPT), Katia Schörle (CNRS)

9h35 Mot d’accueil, Spatialisation du Patrimoine au Maghreb (SPAT) : Sébastien Gadal (Aix- Marseille Univ.), Ridha Ghaddhab (Univ. Sousse) et Katia Schörle (Aix Marseille Univ., CNRS, CCJ)

Séances Thématiques

Séance 1 : Europe

Présidence : Antony Hostein, EPHE

10h00 Aurore di Liberto (HALMA /Université de Lille) « Centuriation, données spatiales et analyse régressive en archéologie (contexte de la Manche) »

10h25 Sébastien Gadal (UMR ESPACE/Aix-Marseille Université) « Modeling the spatial distribution of the Causse’s Dolmens by the remote sensing »

Séance 2 : Maghreb

Présidence : Véronique Brouquier-Reddé, AOrOC

11h20 Luc Lapierre (SFPT/ACT/Aouras/AOrOc), K. Schörle (CNRS/CCJ/AMU), C. Briant-Ponsart (CRAHAM), Y. Riahi (Yebni/AOrOc), R. Suarez (MMSH) « AFRICA : Projet de cartographie collaborative de l’Afrique du Nord antique, défis et enjeux »

11h45 Luc Diatta (CEREGE/Aix-Marseille Université), Julien Seinturier(LIS/Université de Toulon) « Dégradation du patrimoine archéologique, dynamique littorale et suivi par imagerie satellitaire et orthophoto : le cas des Kerkennah, Tunisie »

14h00 Alessia Brucato (ISPC/Université de Bari) « Exploitation of Satellite imagery for the identification of Pre-historic sites in the Sahara »

14h25 Abdelhakim Oukaour (ANHIMA/EPHE) « Contribution des images satellites à la géorectification des positions des sites et des tracés des voies antiques : exemple de l’Atlas archéologique de l’Algérie et de la carte de Salama »

Séance 3 : Techniques images

Présidence : Philippe Maisongrande, CNES

15h20 Le programme de Recherche surfaces continentale : Philippe Maisongrande (CNES)

15h40 Pôle Theia, PEPS et Dinamis : Steven Hosford (CNES)

16h00 Imagerie spatiale hyperspectrale : Marie Lefèvre-Fonollosa (SFPT)

16h20 Imagerie spatiale radar : Philippe Durand (CNES)

16h40 Intelligence artificielle et hybridation : Yannick Tanguy (CNES)

17h00 Arianna Traviglia (ASI Agenzia Spaziale Italiana – ESA) « Cultural Landscapes Scanner » (CLS) et l’Intelligence Spatiale dans la télédétection des sites »

17h25 Nicola Masini (CNR-ISPC, Potenza, Italie) « Earth Observation Data and Artificial Intelligence for the Study and Preservation of UNESCO Natural and Cultural Heritage: Peru »

18h00 Table ronde

Présidence : Michel Dabas, AOrOC

Vendredi 3 novembre 2023
 

Séance 4 : Logiciels de traitements d’images

Présidence :Yannick Tanguy, CNES

9h00 Outils de traitements pour l’imagerie Orféo toolbox : Yannick Tanguy (CNES)

9h20 CO3D et logiciels 3D : David Youssefi, Dimitri Lallement (CNES)

9h40 Logiciel 3D MicMac : Ewelina Rupnik (IGN)

Séance 5 : A l’Est de la Méditerranée

Présidence : Anca Dan, AOrOC

10h00 Anca Dan (AOrOc), Luminita Preoteasa, Alfred Vespremeanu-Stroe (Université de Bucarest)

 « Chilia-Lykostoma (Nord du Delta du Danube, frontière Roumano-Ukrainienne) : les apports des images satellitaires à l’histoire, archéologie et géoarchéologie de l’Europe »

10h25 Martine Assenat, Antoine Perez (CRISES/Montpellier III), Christian Leduc (IRD) « L’apport des images satellitaires à la connaissance de la topographie antique de Diyarbakir et de son environnement »

11h10 Louise Rayne (Newcastle University) « Mapping desertification in the Middle East and North Africa’»

11h35 Claude Vibert-Guigue(AOrOc) « Le réservoir monumental d’Azraq, Jordanie, apport des images satellitaires en contexte d’oasis »

12h00 François Leclère (AOrOc)« TANIS / AVARIS-PIRAMESSE. Géoarchéologie et paléopaysage d’importantes cités anciennes égyptiennes du delta du Nil, à l’aide de l’imagerie satellitaire à très haute résolution Pléiades Neo »

Séance 6 : Patrimoine culturel, suivi des risques

Présidence : Tim le Berre, DELPAT, Armée de Terre, Musée de la Légion Étrangère

13h45 Samira Mobaied (Biopeace) « L’utilisation des images satellites pour la recherche à distance dans les zones d’héritages culturel et naturel »

14h10 Serhii Telizhenko(Institute of Archaeology, NAS, Ukraine) « Space images and monitoring damage to archaeological heritage sites in the East and South of Ukraine »

14h35 Julia Nikolaus and Kieran Westley, (MAREA/Univ. Ulster) « Urban expansion and coastal change: monitoring threats and damages to coastal archaeology in Libya »

Séance 7 : Perspectives globales

Présidence : Ricardo González Villaescusa, ARSCAN

15h15 Anne Casile (PALOC/IRD) « Lire les paysages d’un site archéologique à partir de l’imagerie satellite et aérienne. Le projet MANDU, Inde centrale »

15h40 Laura Morabito (RCU, Saudi Arabia) « Building resilience from afar: remote sensing for heritage management in the fast-paced development context of AlUla (KSA)»

16h10 Table ronde bilan et perspectives de collaborations

Présidence : Luc Lapierre (SFPT), Katia Schörle (Aix-Marseille Univ., CCJ, CNRS), Céline Calleya (CNES)

Symposium franco-brésilien de télédétection

La SFPT est partenaire du symposium de la Commission III « Remote Sensing » de l´ISPRS, organisé sous l´égide de la France et du Brésil à Belém, en Amazonie brésilienne, du 4 au 8 novembre 2024. Environ 200 contributions ont été soumises et serviront de base à un programme scientifique qui couvrira la télédétection sous tous ses aspects : missions spatiales, systèmes imageurs, algorithmes de traitement et une grande diversité d´applications.

Pour en savoir plus : https://selperbrasil.org.br/events/belem-2024-tc3-symposium/ 

Inscription : Inscrivez-vous avant le 30 juin pour bénéficier du tarif réduit.

Sponsoring : Contactez-nous pour connaître les opportunités d´exposition industrielle et de sponsoring.

Des excursions sont organisées pour les participants qui souhaitent profiter de cet événement pour découvrir l´Amazonie.

Contact : laurent.polidori@ird.fr 

Lettre d’information #53 – Février 2024

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Manifestations à venir

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Éditorial #53

Cher.e.s collègues et ami.e.s,

Le 28 janvier dernier, à l’âge de 60 ans, Philippe Albert nous quittait. Efficace et toujours disponible il avait rejoint le Bureau de la SFPT en 2022 comme chargé du numérique afin de nous aider à dynamiser notre site web et consolider l’apprentissage de notre logiciel de gestion des adhérent.e.s.

Sa présence tranquille, sa gentillesse, sa générosité, son humanisme et son professionnalisme vont nous manquer. Il avait vraiment à cœur de faire progresser la SFPT dans son usage des outils numériques. Une très belle personne dont nous gardons au Bureau comme au CA un souvenir présent et lumineux. Au nom de la SFPT et à titre personnel, j’adresse mes sincères condoléances à ses proches et à ses collègues de GEOFIT.

Son engagement fidèle et désintéressé envers la SFPT nous oblige. J’espère que nous serons nombreux à notre Assemblée Générale 2024 le 3 avril à Paris pour faire vivre notre association dans la convivialité, proposer des évènements, discuter de la Revue, des groupes thématiques… et renouveler un tiers du CA ainsi que plusieurs postes du bureau.

L’autre grand évènement de cette année 2024 est le mid-term symposium de la Commission III Télédétection de l’ISPRS, qui se tiendra du 4 au 8 novembre à Belém. La présidence franco-brésilienne de la Commission est soutenue financièrement par la SFPT et ce symposium est une opportunité pour montrer notre savoir-faire français. L’appel à sponsoring est ouvert de même que la réservation des stands pour l’exposition industrielle. Des tarifs négociés sont accessibles aux membres de la SFPT. Pour ces deux évènements, vous trouverez plus d’informations dans la Newsletter.

Avant de vous laisser découvrir les autres news de cette lettre, je souhaite vous remercier toutes et tous de votre intérêt pour la SFPT et de vos implications dans ses activités.

Personnellement mon mandat de présidente s’achèvera à la prochaine Assemblée Générale. J’ai pris beaucoup de plaisir à travailler avec les instances de pilotage de l’association, Bureau et CA, que je remercie également. Ce sont des instances de travail mais aussi de convivialité où le rire et l’amitié ont heureusement toute leur place. Je tiens à souligner aussi l’excellent travail de notre rédactrice en chef et de tout le Comité de Rédaction pour améliorer la notoriété de notre Revue, ainsi que la dynamique des différents groupes « thématiques » et les évènements qu’ils organisent.

Comme présidente j’ai été admirablement soutenue par toutes vos initiatives et votre dynamisme. Je ne suis pas inquiète pour l’avenir de la SFPT tout en vous rappelant à toutes et tous qu’elle est ce que nous en faisons et qu’il n’est pas nécessaire d’être au CA pour y contribuer, toutes les bonnes volontés sont les bienvenues.

Bonne lecture et au plaisir de vous retrouver le 3 avril pour l’AG,

Aurélie Sand, Présidente de la SFPT

Journal du CNRS, « curieuses images de sciences »

E. Laroze / Orient et Méditerranée

L’archéologie au pixel près. Aussi surprenant que cela puisse paraître, cette vue zénithale sur les vestiges du complexe funéraire de la reine Ânkhnespépy II, à proximité du Caire, a été obtenue depuis le sol.

Il s’agit en fait de la projection horizontale d’un modèle 3D de cet ensemble architectural. La reconstitution à la fois globale et ultra-réaliste du site agrège plus de 2000 photos prises au cours de trois campagnes de fouilles successives.

Le réseau Télédétection INRAE

Anne Richer-de-Forges1, Mathieu Fauvel2, Eric Barbe3, Sylvie Durrieu3, Frédéric Frappart4, Dino Ienco3, Pierre-Olivier Malaterre5, Renaud Marti3, Kenji Ose3, Marie Weiss6

Le réseau Télédétection INRAE fédère les experts en télédétection et les utilisateurs de produits de télédétection au sein d’INRAE. Ce nouveau réseau inter-départements est porté par un groupe dynamique vous proposant des séminaires, des webinaires… et synthétisant l’information en télédétection sur son site web.

Le séminaire « La Télédétection à INRAE. Pratiques et attentes chez les utilisateurs et les experts » a réuni 125 personnes les 12 et 13 octobre 2022 à Montpellier. Suite à ce séminaire, le réseau Télédétection INRAE a été créé.

Ce réseau est animé par un binôme qui s’appuie sur un bureau de correspondants de différents départements INRAE (figure 1).

Figure 1 : Organisation du réseau Télédétection INRAE

Ce réseau fonctionne en lien avec le pôle de données et de services surfaces continentales Theia et l’infrastructure de recherche Data Terra ; et il a pour objectif de fédérer la communauté des experts et des utilisateurs de données de télédétection à INRAE.

Ses principaux objectifs sont :

  1. Créer un espace de rencontre entre les utilisateurs de la télédétection et les thématiciens en informant sur les nouvelles missions, les nouvelles données, les nouveaux outils… et en mettant à disposition une cartographie des experts en télédétection par domaine (optique, radar, lidar…).
  2. Porter à connaissance les produits de télédétection utilisés ou générés dans les unités pour améliorer la capitalisation et la valorisation des données de télédétection acquises et/ou exploitées à INRAE.
  3. Organiser des formations et faire connaître les offres disponibles (continues ou professionnelles) en télédétection. Le réseau pourra organiser et/ou participer à des ateliers méthodologiques et des formations aux outils de visualisation et de traitement des données de télédétection et des méthodes. Un catalogue des formations existantes (y compris les écoles d’été) est également disponible sur le site du réseau.

Pour cela, le réseau télédétection a mis en place plusieurs actions :

  • Organisation des séminaires du réseau : il est prévu d’en faire un tous les 2 ans. Ces séminaires comportent un volet scientifique (présentations de travaux de doctorants, de faits marquants, de projets…), un volet sur des outils INRAE en télédétection et un temps d’échanges.
    Le prochain séminaire se tiendra les 4-5 novembre 2024 à Toulouse.
  • Organisation et animation de 3 webinaires par an.
    Le premier a porté sur l’occupation du sol OSO à l’échelle nationale.
    Le second a concerné la télédétection comme outil de suivi de la santé des forêts françaises.
    Le troisième est sur la télédétection comme outil de cartographie des sols.
    Vous pouvez retrouver les vidéos des webinaires sur le site du réseau.
  • Une liste de diffusion regroupant actuellement environ 150 personnes (experts en télédétection et utilisateurs de produits issus de la télédétection).
  • Un site web où vous retrouverez :
    • des actualités (conférences, ateliers…),
    • l’offre de formations (continues ou professionnelles) en géomatiques et télédétection,
    • les vidéos des webinaires et la synthèse des séminaires du réseau,
    • des offres d’emploi, de thèses ou de stages en télédétection,
    • la liste des publications du réseau,
    • des liens utiles…

Que vous soyez expert en télédétection ou que vous utilisiez des produits issus de la télédétection, venez découvrir le réseau Télédétection INRAE!

Réseau Télédétection INRAE

1 – INRAE, UR Info&Sols, Orléans, Centre Val de Loire
2 – INRAE, USC CESBIO-lab, Toulouse, Centre Occitanie-Toulouse
3 – INRAE, UMR TETIS, Montpellier, Centre Occitanie-Montpellier
4 – INRAE, UMR ISPA, Villenave d’Ornon, Centre Nouvelle-Aquitaine Bordeaux
5 – INRAE, UMR G-eau, Montpellier, Centre Occitanie-Montpellier
6 – INRAE, EMMAH, Avignon, Centre Provence-Alpes-Côte d’Azur

Anniversaire des travaux photogrammétriques suite à la mise en eau du barrage d’Assouan

Yves Egels SFPT

Le début d’une nouvelle année est souvent l’occasion pour la presse de revenir sur des évènements passés. La photogrammétrie est rarement concernée par cette mode. Pourtant, plusieurs articles et émissions de télévision ont fait état d’un évènement dont nous pourrions souhaiter le cinquantenaire : le haut barrage d’Assouan était mis en service, le lac Nasser ayant définitivement ennoyé la vallée du Nil Nubien, et les nombreux témoins archéologiques de la civilisation pharaonique. Mais le véritable anniversaire qui touche les photogrammètres, c’est celui des relevés de toutes ces richesses maintenant englouties, entrepris il y a 70 ans par l’IGN sous la coordination de l’Unesco, à l’initiative d’André Malraux et de Christiane Desroches-Noblecourt.

Pour marquer cet anniversaire, j’ai voulu reprendre les travaux de nos anciens sur la façade du Grand temple de Ramsès II (l’original, pas la reconstruction !). Les négatifs originaux sur plaque de verre sont toujours conservés aux archives et sont encre d’une très belle qualité. Huit images couvrent la façade à deux hauteurs différentes. Elles ont été scannées et traitées dans un logiciel de photogrammétrie numérique, sans gros problème, mis à part que l’image argentique est assez lisse, ce qui rend les nuages de points peu denses.

En Octobre dernier, à l’occasion d’un voyage touristique, pendant que mes compagnons visitaient l’intérieur du temple, j’ai repris ce relevé. Une vingtaine de minutes, une soixantaine d’images avec deux focales.

Mais heureusement, rien n’égalera la qualité du dessin de Duchesne dans les Monuments de l’Égypte et de la Nubie de Champollion le jeune, il y a deux siècles.

La SFPT soutient les élèves de l’ESGT dans la Course Croisière EDHEC !

À l’ESGT, la Course Croisière Edhec (CCE) a connu une véritable renaissance à la sortie de la pandémie, avec une volonté de renouer avec la compétition et de représenter notre école d’ingénieur lors de cet évènement de portée européenne.

L’Association de Voile des Géomètres et Topographes (AVGT) existe maintenant depuis 22 ans et a connu ses heures de gloire en 2008 et 2016 avec la victoire sur la régate.

Après une période d’interruption, l’AVGT a repris du service l’année dernière grâce à une émulation collective à la fois des organisateurs et des étudiants. Notre équipage Manceau s’est porté au nombre de 45 personnes, élevant ainsi l’ESGT à la seconde école la plus représentée sur le port de Brest.

Cette 56e CCE regroupera comme à son habitude plus de 2500 étudiants participants sur la semaine et pas moins de 26 nationalités différentes. A la hauteur de cette organisation XXL, notre association se prépare depuis septembre à organiser la venue des étudiants de l’ESGT dans les meilleures conditions possibles et nous sommes très heureux de voir que la SFPT a répondu à notre appel sans hésiter pour nous accompagner dans cette aventure.

Cette année nous continuerons sur cette lancée en nous rendant aux Sables d’Olonne ! La vague orangée des étudiants ESGT prendra donc possession du port Olona du 12 au 21 avril 2024.

Les élèves de l’AVGT prêts pour la course !

3 défis, 6 sports, le programme de la semaine s’annonce bien chargé

Le défi sable compile comme à son habitude le football et rugby, le défi terre est largement enrichi cette année avec du canoë et du laser run en plus du triathlon et de la course à pied déjà comprise dans le défi. Et enfin nous aborderons l’emblématique défi mer avec un tout nouvel attelage: le grand surprise ! Nous avons le plaisir d’annoncer que nous serons également épaulé par Franck Aussédat, skipper professionnel, ayant participé aux Jeux Olympiques de Los Angeles en 1984 et vainqueur du spi ouest France 2011.

C’est donc avec un commandant avisé que notre équipage voguera sur l’Atlantique. À 3 mois du départ, nous sommes désormais prêts à faire face à la houle Vendéenne et nous sommes plus motivés que jamais pour performer et représenter fièrement notre école, nos valeurs et nos sponsors !

Utilisation d’images Superdove pour la bathymétrie

Antoine COLLIN, École Pratique des Hautes Études – PSL
Centre de Géoécologie littorale CGEL

Seulement 25 % des fonds marins de notre Planète ont pu être cartographiés avec une technologie fiable, en raison du coût élevé des campagnes par bateau (sonar) et par avion (lidar). La mesure des fonds marins, appelée bathymétrie, s’est ainsi tournée depuis quelques années sur l’utilisation du satellite, plus efficace en coût-bénéfice.

Bien que la résolution spatiale des capteurs embarqués sur satellite se soit nettement améliorée (avoisinant le mètre), la fréquence de passage reste majoritairement trop grossière pour s’affranchir des contraintes optiques liées aux marées et aux nuages.

De manière innovante, nous avons réussi à combiner une constellation de satellites bénéficiant d’une très haute résolution temporelle (Planetscope SuperDove CubSats) à l’intelligence artificielle (réseaux de neurones) et ainsi prédire, avec un très haut succès, les bathymétries baignant trois îles représentatives du territoire marin français : Bréhat dans la Manche, Saint-Barthélémy dans l’Océan Atlantique Caraïbéen, et Teti’aroa dans l’Océan Pacifique Sud.

Imagerie en couleur naturelle des îles de Bréhat, Saint-Barthélémy et Teti’aroa (1ère ligne) avec leurs bathymétries respectives, prédites par la combinaison de l’imagerie satellitaire à très haute résolution et de l’intelligence artificielle.
Crédits: CGEL, EPHE-PSL.

Session de programmation sous MicMac version 2 (MMVII)

Ajustement de faisceaux pour images satellite

En bref

• Dates : 3 jours pleins du 12 au 14 mars (9h30-17h30).
• Coût : 0.00 € pour les IGN, le triple pour les extérieurs.
• Sujet : implémenter dans MMVII un ajustement de faisceaux sur image satellite
• Objectifs : apprendre l’utilisation et le développement de MMVII, notamment vis à vis de l’optimisation non linéaire
• Public : développeurs ayant des connaissances en photogrammétrie, autonomes en C++.
• Organisation : en présentiel (IGN, extérieurs selon places disponibles) et en visio (IGN et extérieurs) ;
• Langue : les intervenant parleront en français, mais les supports et le code inséré (noms de variable, commentaires) seront en anglais ;
• Contacts : marc.pierrot-deseilligny@ign.fr, ewelina.rupnik@ign.fr

Il n’y a pas de date limite pour l’inscription en visio, cependant les personnes extérieures intéressées sont invitées à envoyer dès que possible un mail aux personnes contact pour interaction et optimisation de l’organisation. Les participant auront déjà installé MMVII sur leur machine (prendre contact avec les organisateurs en cas de difficulté).

Des documents préparatoires facilitant l’acquisition de connaissances seront envoyés au fil de l’eau.

Programme provisoire

Le 12 mars matin
• vue d’ensemble de la librairie MMVII, état d’avancement et feuille de route ;
• notions sur l’installation de MMVII ;
• présentation de l’architecture ;

Le 12 mars après-midi
• utilisation en ligne de commande et via l’interface graphique ;
• organisation des données d’un projet MMVII ;
• apprendre à rajouter une commande dans MMVII;
• théorie de la géométrie des satellites ;

Le 13 mars et le 14 mars matin
• apprendre le mécanisme de sérialisation (lecture-écriture automatisée des objets) , cas du format satellite ;
• apprendre à rajouter des observations dans l’ajustement, cas de l’orientation satellite ;

Le 14 mars après-midi
• apprendre l’interaction en python via le binding semi automatique ;

Ne pas hésiter à rediffuser!

Contexte

MicMac est une solution de photogrammétrie open source complète développée à l’IGN depuis 2003. Une version 2 visant à faciliter les contributions externes et à être plus maintenable sur le long terme est en développement depuis 2020.

L’équipe de développement est aujourd’hui composée de 6 chercheurs et ingénieurs IGN (pour environs 2 ETP), le projet est actuellement soutenu par l’IGN, le CERN , le CNES (programme TOSCA) et le CNRS. Afin de promouvoir des contributions externes, l’IGN organise des séances de programmation interactive (live-coding).

Après une session en novembre 2023, centrée sur la prise en compte de la contrainte de bloc rigide, une session est prévue en mars 2024 centrée sur l’ajustement de faisceaux pour les capteurs satellites.

https://sites.google.com/view/micmacv2-satellite/accueil

https://github.com/micmacIGN/micmac/tree/master/MMVII